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L'ACTUALITÉ

Portrait d’artiste

 

Né à Paris en 1933, c’est à Auxerre que commença l’aventure musicale et artistique de Louis Chevalier, « l’homme aux portraits de fer ». 

 

C'est en 1946, lors du séjour à Auxerre d’une division américaine commandée par un général amateur de jazz, qu'un soldat donne au jeune garçon des disques. Louis Chevalier fait alors la rencontre de Duke Ellington, de l’orchestre de Glenn Miller …

Le jazz entre alors dans sa vie. Il décide de faire de la musique, car « la façon dont les américains faisaient vivre leur musique m’avait époustouflé » nous confie-t-il. D’abord à la clarinette puis au ténor, Louis va opter pour le vibraphone.

 

En 1949, Louis Chevalier et le pianiste Pierre Le Panse réunissent des copains et fondent le Hot Club d’Auxerre, qui deviendra le Jazz Club de l’Yonne. Mais le jazz n’est pas apprécié de tous, municipalité d’Auxerre comprise, car il n'entre pas dans la mentalité conservatrice, traditionaliste de l'époque. Peu de moyens sont donc attribués au Hot Club et sa cinquantaine de membres passionnés de jazz ... et peu de concerts sont donnés.

 

Poursuivant une carrière de journaliste, il est accueilli à la revue Jazz Hot par Charles Delaunay. Louis écrit ses premiers articles sur les grandes figures du jazz. Le jazz illumine donc sa carrière et sa vie, comme la lumière émanant de ses jazzmen, à qui il rend hommage avec des portraits en tôles découpées. 

L’ « art jazzé »

 

À partir de photographies, Louis Chevalier esquisse les instruments et les visages des grands jazzmen. Dessins épurés, les visages sont évoqués seulement par quelques lignes, les plus caractéristiques, les plus fortes. Ce dessin préparatoire lui sert de base, qu’il copie ensuite sur un calque, avant de le reproduire sur la tôle avec de la gouache blanche. 

 

Puis, à l’aide d’une tronçonneuse et d’une scie à métaux, il découpe la forme sur la tôle de blindage. Le geste est sûr et délicat. Ensuite, munit d’une scie aiguille et de limes aiguilles, il peaufine le métal afin d’obtenir un lissage parfait. La plaque de tôle figurée est ensuite disposée dans un cadre dans lequel est installé un éclairage. Ce travail lumineux permet ainsi d’invoquer l’expression puissante d’un Django Reinhardt, de Billie Holiday, Dizzy Gillespie, John Coltrane, ou encore Miles Davis … Les créations de Louis Chevalier déclinent les portraits de la grande famille du jazz. 

 

La modernité de ce matériau utilisé en creux, la simplification expressive des portraits, la mise en lumière des visages des musiciens font de cet artiste un précurseur, qui harmonise les formes et improvise un nouvel art, l' « art jazzé ».

(Le Théâtre ouvre ses portes à la visite de l'exposition en journée et en soirée mais, n'étant pas soumis à un horaire fixe, nous vous conseillons de nous laisser un message sur notre répondeur (01 43 55 10 88) afin de programmer votre visite. L'exposition est gratuite.)

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